Manger seule, ou l'art d'accomoder les restes, vite fait bien fait
Alors que j'écris ces mots, je termine la dernière tomate cerise du déjeuner que je me suis préparé. Je me demande bien ce qu'elles (ils) mangent, les foodies et autres blog-trotteuses, celles qui parcourent le monde en vrai ou dans leurs assiettes, celles qui bossent, qui ont des familles, celles qui n'achètent que du bio, celles qui connaissent les prénoms du boucher, du poissonnier, du boulanger, traiteur, crémier, celles qui ont le temps, celles qui n'en ont pas.
Je m'abstiendrai pour ce qui est de raconter ma vie, ça m'arrange de toutes façons. Voici deux exemples de ce qu'on pourra trouver dans mon assiette, le midi quand je suis seule et que je vide le frigo pour mieux le remplir.
Encore? ... !
Encore une salade de pâtes? Pourtant c'est facile à faire, ça évite de manger du pain, si ça cale pas, on peut toujours saucer. Rien n'empêche de manger aussi yaourts et fruits. Voici donc: farfalles, tomates et saumon fumé, avec la dose de ciboulette et d'échalote, je vous pas l'haleine!
Le persil pleureur, c'est ce qui arrive quand on s'arrête pour une menthe à l'eau au lieu de rentrer sagement du marché.
Exemple n°2: rémoulade de céleri au vinaigre de riz et à l'huile de sésame, tomates cerises et deux demi sandwichs. Dans un, je termine le saucisson, dans l'autre, le magret de canard. Dans les deux, du ketchup maison. J'en ai fait dix fois trop, comme d'habitude, il est orange pour cause de mélange de tomates jaunes et rouges.
En secret, j'ai aussi grignoté des chips et une compote.
Et ma grenadine, on pourra constater que je n'en met pas beaucoup.