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26 juillet 2012

Le fantôme de l'escalier

paris-belleville

Quand j'étais petite il y avait un fantôme chez mon père. Quand il emménagé en 1988 au croisement de toutes les lignes de RER, dans ce qui allait devenir le quartier Montorgueil, il n'était pas bon trainer seule pour une jeune fille. D'un côté la Rue Saint-Denis, de l'autre la "bande" qui effrayait tant les voisins et dont la cause devait occuper le temps des conseillers municipaux. Cette bande de jeunes qui glandaient au coin de la rue me rappelle que c'était avant un quartier populaire. Un quartier qui cherchait encore son identité après le passage des halles à Rungis.

J'ai fui ce quartier comme j'ai fui Paris. Je me suis laissée embarquer malgrès moi dans une sorte de prise de décision passive. Accompagner ma mère dans son retour au pays. Revenir pour les vacances, puis, de moins en moins. Comme pour ne pas affronter une violence latente dont j'ignorais la nature. Est-ce que cela se résumerait simplement en la nuit noire? Chez ma mère la nuit était toujours éclairée par les réverbères de la rue tandis que chez mon père les volets venaient m'enfermer dans l'obscurité mansardée, seule avec mon fantôme.

Ma chambre et celle de mon frêre étaient des espaces sous les toits aménagés comme on peut en haut d'un escalier casse-gueule, duquel je suis tombée plus d'une fois. J'ai même nommé une de mes blessures mon "poulet", tant ma peau ressemblait à un pilon roti.

Quand j'étais en bas, que je longeais l'escalier pour passer du salon à la cuisine, mon fantôme me nargait du haut des marches. C'était un clown méchant. Il faisait des grimaces et me défiait de monter. Lorsque je prenais mon courage à deux mains et montais, il disparaissait. Je n'ai jamais pu l'affronter. Ni su qui il était.

beaubourg

la-mort

serpent

 

Ces souvenirs sont bien réels mais restent néanmoins une interprétation en fonction de ce que je vis aujourd'hui. Les mêmes détails peuvent se mêler autrement pour former une toute autre histoire. Je cherche à me dévoiler sur cette plateforme qu'est mon blog, mais je dois tout de même garder une part de mystère, n'est-ce pas?

Les Halles d'hier (clic)

Les Halles de demain (clic)

Le jardin des enfants qui était interdit aux adultes est parti déjà. La grosse tête de Saint-Eustache sur laquelle j'ai joué pendant des heures est amenée à disparaître, elle aussi.

sainte-catherine-copy

billes-roses-copy

Mes albums photo parisiens:

Paris express

Mon quartier

Paris sera toujours Paris

 

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Commentaires
L
Fiouuuuu… contente de l'apprendre!
C
Je me suis renseignée ... apparemment la "tête" va être déplacée mais pas enlevée !! ;-)
L
:)
C
oui c'est parfois difficile quand on ne veut pas trop en dire, c'est mon cas également. J'ai cette pudeur qui m'empêche de m'étendre ou d'associer des mots à ma personne ;)<br /> <br /> oui il faut s'accrocher ;)
L
Oui, je suis en plein dedans, justement!!!!!!!!!! Et je m'accroche à ce que je peux. Mais ne t'inquiètes pas, il y a largement assez de prises autour de moi. J'ai lu ton billet sur le bonheur. Le commenter aurait été dévoiler des choses trop intimes. Je garde une frontière entre le privé et le public. Le bonheur absolu, je ne sais pas, mais apprécier les petits moments de bonheur est à la portée de tous!
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