Course aux biscotti
En ce moment, je réussi mieux les plats sucrés que les salés. Si tout le monde a sa préférence, j'ai toujours été "plutôt salé". Il ne me serait jamais venu à l'idée de prévoir un dessert pour un repas. Et puis ,parfois, dans la vie les choses changent. En général, je cuisine ce dont j'ai envie... Ou plutôt, je ne cuisine pas ce dont je n'ai pas envie. C'est ainsi que je peux manger des crêpes sucrées pour le dîner ou un bol de céréales en guise de déjeuner. Tout ceci n'est pas si courant. L'important est de comprendre comment je fonctionne face à la nourriture. J'étais un enfant très difficile, quoiqu'il y avait bien pire. Je pense qu'une des raisons pour lesquelles j'aime faire à manger est qu'au moins je sais ce qu'il y a dans mon assiette. Il en faut peu pour me couper l'appétit, il suffit d'un rien. Et comme je sais à quel point un plat peut être bon quand il est bien préparé, je passe du bon temps à mijoter de bons petits plats.
L'autre jour, j'ai eu une envie incontrôlable de biscotti. J'en parle à Mister Monchéri qui, lui, n'est pas si difficile, surtout pour le sucré. Nous voilà en train d'en étudier les origines. Si des Italiens pouvaient corroborer... "Biscotti" serait la traduction italienne éxacte de "biscuit" en français. Il fallait y penser. Ce que l'on nomme trop hâtivement biscotti s'appelle le plus souvent contuccini, bien que ses origines soient floues!
De mon côté, je trouve une recette qui convient parfaitement à mon désir, celle du site de Joy of Baking, valeur sûre, tandis que Monchéri en trouve une sur le blog d'une franco-italienne que je n'ai pas noté. En total désaccord, non, juste d'humeur compétitive, nous décidons d'en faire chacun de notre coté. Je suis ma recette à la lettre, et Monchéri lit la sienne une fois et croit l'avoir mémorisée. Heureusement que je jette un œil derrière son épaule: "dis, tu devrais pas mettre les œufs, là?!!!".
J'ai laissé les miens quelques minutes en trop dans le four pour la deuxième fournée, ce qui est un peu dommage. À part ça, ce petit concours intra-ménager reflète assez bien nos personnalités. J'ai privilégié le goût et accentué l'aspect rustique. Mr. Monchéri a beaucoup travaillé l'aspect visuel et à voulu faire quelque chose de raffiné. Je crois que la taille des bûches a eu plus d'incidence sur la consistance des biscotti que la recette de la pâte en elle même. Je vous présente donc la mienne.
Stephanie Jaworski's chocolate almond biscotti
100 g d'amandes
130 g de sucre
220 g de farine
100 g de chocolat noir, haché très grossièrement
2 gros œufs
1 c à café d'extrait de vanille
1 c à café de levure chimique
1 pincée de sel
Dans un grand bol, battre ensemble les œufs et le sucre (à la main s'il vous plaît!) jusqu'à ce que le mélange soit mousseux, environ 5 à 10 minutes.
Préchauffer le four à 180°
Dans un autre bol, mélanger d'abord la farine, la levure et le sel, puis ajouter le mélange œuf-sucre, et enfin les amandes et le chocolat.
Mettre la pâte en une bûche de ≈ 30 x 9 cm (ou deux petites) sur une plaque couverte de papier sulfurisé. Au besoin, tremper les doigts dans de l'eau pour ne pas que la bûche leur y colle.
Cuire au four 25 minutes, ou jusqu'à ce que le dessus soit dur. Laisser refroidir une dizaine de minutes.
Baisser le four à 165°. Couper la bûche en tranches de 2cm d'épaisseur en diagonale. Remettre chaque tranche sur la plaque face coupée en bas.
Cuire 20 minutes en retournant à mi-temps jusqu'à ce que les biscotti soient dorés. Laisser refroidir.